vendredi 29 janvier 2010

& Dimanche, si...

Pour lui faire plaisir et la voir sourire,
je lui offrirais dimanche :
- des oiseaux de papier et trois brins de muguet,
- un bouquet de pivoines et un beau tablier,
- des sucres emballés, une balade en ballon,
- une grande palmeraie et de jolis chaussons,
- un chemisier de dentelle et des peignes à cheveux,
- tous nos rires d'enfants et un hortensia bleu,
- des chocolats pralinés, une valse de Vienne,
- des pâtes à mâcher, une pèlerine de laine,
- un crayon à sourcils et un dé tout doré,
- un billet de train, un pot de Ricoré,
- une lime à ongle et un panier d'oranges,
- un étui à lunettes et nos pas dans la neige,
- d'énormes rochers et des mimosas en fleur,
- les étoiles du ciel et aussi tout mon cœur.



Je lui dirais "Bon anniversaire, Mamie!"
et je l'embrasserais...

...si elle était encore là!

Mamie en belle demoiselle
(Photo Epamin')
Vieille photo magnifiquement restaurée par la maman de mon petit-fils, donc ma fille!
Un grand merci à elle!

mercredi 27 janvier 2010

& Mon cartable (2)

Mon cartable est une boîte à souvenirs.
Mon cartable connaît mon histoire,
Le bruit de mes pas dans les longs couloirs
Et dans son cuir, je devine des sourires.

Il sait des centaines de prénoms
De filles et de garçons,
Et il a appris par cœur
Toutes les couleurs du bonheur.

Il emporte partout où je vais
Les joies et les soucis de l'école,
Et il entend, en ouvrant ses soufflets,
Le rire des enfants qui caracolent.

Il lit en cachette, j'en suis certaine,
Tous les mots secrets de mes pages
Et se gondole, semaine après semaine
Sur mes silencieux bavardages.

Il sait toutes mes habitudes,
Mes réussites comme mes doutes,
Et dans mes moments de solitude
Tous les deux, on casse la croûte!

Il cache, tout au fond de ses poches,
Les peurs et les joies enfantines
Mais quand retentit la cloche,
Je le trouve parfois d'humeur badine...

Pendant longtemps, ce fut pareil:
Je lui offrais des crayons, des mots d'enfants,
De belles images, des documents,
De beaux cahiers et des merveilles.

Aujourd'hui, il me faut parfois le gaver
De rendez-vous, de mots amers,
De lourds plannings hebdomadaires,
D'enveloppes grises et de trousseaux de clés.

Mais tout au fond de lui,
je glisse tous les jours doucement
la lumière du couchant et la belle hirondelle,
des bouquets de violettes, le vol d'un papillon,
le parfum des tilleuls, des chants à l'unisson,
des petits grains de blé et un ciel de marelle.

Et je suis sûre qu'en toutes saisons,
Dès que je le pose à la maison,
Il attend déjà le lendemain
Pour que je le prenne par la main.

Mon vieux cartable (photo et texte Epamin')

lundi 25 janvier 2010

& Mon cartable (1)

Poésie de Pierre GAMARRA

Mon cartable a mille odeurs.
Mon cartable sent la pomme,
Le livre, l'encre, la gomme,
Et les crayons de couleur.

Mon cartable sent l'orange,
Le bison et le nougat.
Il sent tout ce que l'on mange
Et ce qu'on ne mange pas.

La figue et la mandarine,
Le papier d'argent ou d'or,
Et la coquille marine,
Les bateaux sortant du port.
Les cow-boys et les noisettes,
la craie et le caramel,
les confettis de la fête,
les billes remplies de ciel.
Les longs cheveux de ma mère
Et les joues de mon papa,
Les matins dans la lumière,
La rose et le chocolat.





Vieux cartable rouge d'Epamin'
Cartable brun (
Chroniques du Crabillou)

jeudi 21 janvier 2010

& Des histoires qui roulent

Mercredi soir (ou plutôt jeudi matin!)
1 heure 01.
Chemin vicinal entre Bassecourt-les-Ouailles* et Petit-Beurrey-lès-Touilloux*.
Un brouillard épais masque tous les repères visuels et la vitesse est minimale.
La dernier lumignon de civilisation humaine date, au moins, de soixante-quinze minutes.
La prochaine loupiote de rue sera sans doute dans cinquante minutes...

Et là, dans ces circonstances, je croise un véhicule!

A cause de la nuit et du brouillard, je ne peux rien voir de cet autre terrien qui chemine sur la même route que moi; rien, à l'exception de ses deux gros yeux lumineux cernés de paupières de brume...
Et durant quelques instants (pas trop, tout de même, faut rester concentrée sur la route!), je m'amuse à imaginer l'histoire de cette voiture inconnue que je croise ici, dans ces lieux reculés, à cette date et à cette heure indues et le pourquoi du comment de la vie de ses occupants, qui comme moi, doivent braver le brouillard...

Est-ce que, comme moi, ils rentrent prudemment chez eux après une excellente journée passée avec des êtres aimés?
Peut-être... mais pas sûr! Le scénario peut-être tout autre...

Alors imaginez vous-même...
un scénario métro-boulot-dodo ou un scénario dispute-jurons-gros-mots
un scénario rigolo ou un scénario pericoloso,
un scénario NAC-véto ou un scénario mafioso-la-bande-à-Bonnot,
un scénario erotico-histoire-d'O ou un scénario BOurgeoisBOhème,
un scénario bel-hidalgo-macho ou un scénario desper-ado (hélas!),
un scénario "je mettrai plus les pieds chez la belle-doche" ou un scénario "retour de cinoche", un scénario "on a oublié les deux petites valoches" ou un scénario "le roi de Trouille-lès-Pétoche",
un scénario papy-mamy-Ludo-dodo ou un scénario en solo...
et cette liste n'est pas exhaustive!

A vos scenarii...

*Ne cherchez ces localités sur aucune carte et ne demandez rien à votre GPS; ces deux communes sont très petites et seulement connues des indigènes!

lundi 18 janvier 2010

& C'est la faute à Sigourney...

Comme la belle dame aime bien les êtres étranges, c'était quasi sûr qu'elle participerait à cette expédition...
Après avoir affronté à plusieurs reprises un alien, après avoir exterminé quelques fantômes et pris la défense de gorilles menacés, au péril de sa vie, Sigourney n'allait pas manquer la navette qui l'emmènerait sur l'exoplanète, Pandora... et je la comprends!

Découvrir, approcher, comprendre et finir par ...


Aimer un peuple d'êtres bleutés aux yeux de lémuriens, dont le corps longiligne et harmonieux, moitié humain, moitié animal, est capable de se connecter physiquement et dans l'instant avec la plupart des êtres vivants de l'écosystème...

Adopter des traditions ancestrales respectées par chacun, subtil et coloré mélange de ces rituels amérindiens, africains, indo-européens enfouis au fond de nos mémoires d'hommes modernes...
Partager les coutumes, les usages et les croyances établies, sans juger, sans détruire, sans comparer...
Lutter jusqu'au bout pour que le droit à la différence et le respect des êtres ne soient pas bafoués au nom d'un profit militaire et économique...



Certes, ce sont là de belles et grandes valeurs véhiculées dans un film d'animation américain, valeurs qui résonnent dans l'esprit de la majorité des humains car elles sont ancrées au fond de notre inconscient collectif.

Mais nous savons bien que ces estimables valeurs écologiques et ethniques, servies par une technologie de pointe, sont un habile stratagème pour que ce film très coûteux, mondialement distribué et au scénario très naïf rapporte tout plein de dollars...
Nous le savons tous et je ne dirai donc rien de plus sur ce film.
(Suite à certains commentaires amis, je précise, malgré mes propos pragmatiques, que j'ai trouvé ce film vraiment fabuleux, époustouflant, émouvant, sublime, onirique... Pour faire court: j'ai vraiment aimé !)


Mais j'avoue qu'à certains moments de la projection, je me suis sentie très proche de Sigourney et de son utopie humaniste, digne des penseurs du siècle des Lumières.
J'avoue que comme elle, j'aurais bien aimé glisser mon avatar chez les Omaticayas...


(Film inoubliable puisque je suis allée le voir le jour de la naissance de mon petit-fils!)

samedi 16 janvier 2010

& La mésange et les cacahuètes



Au jardin d'Epamin', tous les oiseaux du ciel
Allaient et venaient sans souci,
Et pour résister à la neige et au grand gel,
Trouvaient graisse et graines, matin comme midi.

Or, un jour, sous le vent glacial de l'hiver,
Damoiselle Mésange s'en vint à se poser
Sur l'arbre bien garni qui offrait les desserts
Et qu'on accompagnait d'un verre de rosée.

Voletant vers la mangeoire, sans aucune peine,
Le beau paridé s'empara d'une arachide
Et s'en alla casser la graine
A deux mètres au-dessus du vide.

Elle piquetait allègrement sa cacahuète
Et jouait de son bec pour remplir son gosier,
Quand elle aperçut une autre petite bête
Qui comme elle, reluquait l'arbre nourricier.

Contrariée dans ses agapes et ses coups de bec,
La mésange lâcha caca, huète et pourchassa
Celui qui voulait lui piquer son bifteck:
Elle lui mit un coup dans l'aile et il s'en alla.

Hélas, pendant que l'oiselle
réglait à l'amiable ses problèmes d'assiette,
deux ou trois autres paires d'ailes
étaient venues nettoyer ses miettes.

Moralité:
Si comme moi, vous aimez les cacahuètes,
et que vous avez des invités,
mettez-en dans plusieurs assiettes
afin d'en avoir toujours à grignoter.

Photo Epamin'

jeudi 14 janvier 2010

& Nuit de miel

En ces périodes de froid, de neige et de doigts gourds, je me rappelle...

Dès les premiers frimas, j'en ai mis des écharpes devant mon nez et des cagoules autour de ma tête!
J'en ai enfilé des collants de laine rouge ou bleue et des bottes fourrées d'Esquimaux (oups, pardon : je dois écrire "Inuits" pour être politiquement correcte!)
J'en ai rabattu des capuches d'anorak sur ma frimousse de petite fille!
J'en ai porté des pulls-chaussettes (beaucoup trop "chaussettes" au goût de l'adolescente que j'étais!) avec des cols roulés et boulés!
J'ai toujours glissé mes petites menottes dans des bonnes moufles bien chaudes durant les grands froids!
Et pourtant, pas de bol, je suis parfois tombée malade... mais qu'est-ce que c'était bien!

Le nez qui coule, la toux qui arrache les poumons, le fièvre qui rend tout flagada, la gorge qui gratte comme un tampon jex (pas bleu mais rouge), la visite du docteur, c'était "pas glop, pas glop", tout comme les leçons manquées à rattraper, après. Mais il y avait tout le reste...

Le reste, c'était la douce présence de Maman qui prenait un ou deux jours de congé pour rester avec nous, le temps de notre fièvre...
C'était le bouillon aux petites pâtes qu'elle nous apportait sur un plateau pour que nous restions bien au chaud, au fond de notre lit...
C'était les magazines (Lisette, Placid & Muzo poche et Pif Poche) que Papa nous achetait le midi, en rentrant du travail, et que nous savourions, le dos bien calé dans l'oreiller jusqu'à ce que le sommeil nous gagne.
C'était les petites poupées en carton qu'on habillait avec des vêtements de papier qu'on étalait partout sur la couverture de notre lit.
C'était le sirop goût caramel ou goût banane qu'on avalait à l'aide de la fameuse petite cuillère jaune en plastique.
C'était le gant de toilette frais posé sur le front pour apaiser la fièvre.
C'était la main fraîche de Maman et les bisous moustachus de Papa.
C'était le bol de lait chaud, sucré de miel, que maman nous apportait la nuit, quand la toux était insupportable...

C'était bien, les nuits de miel...

mardi 12 janvier 2010

& Si je vous racontais...


Depuis mai 2009, je blogue et il faut mieux bloguer que débloquer, pas vrai?
Je blogue et en surfant sur la toile, je vous ai trouvés, vous et vos petits mondes dans lesquels j'aime bien aller me promener.

Le titre de votre blog ne m'a pas toujours permis de vous deviner, d'imaginer votre personnalité et le contenu de vos billets... mais dès les premières lignes lues ou dès la première image, j'ai su que je reviendrai vous voir et vous êtes là...

Voici un billet long certes, mais quand on aime, on ne compte pas!

Fut-il ou versa-t-il dans la facilité?, on ne le saura sans doute jamais, mais l'ami Arf, (merci pour ta fidélité depuis mon 2ème billet...) nous raconte ses souvenirs, ses trois enfants et ses soliloques existentiels dans un style arfien (ou arfiste, ça fait plus artiste!) inimitable et admirable...

Quand Mr. M. nous invite à 25 heures 25 du soir précisément, il y a toujours de la musique ou des petites vidéos surprenantes, des images étranges qui nous interpellent, un style minimaliste qui attire et qui étonne...

Snake et son mystérieux "Mister Moochagoo and I" vous livre à domicile d'innombrables citations littéraires emballées dans de savoureux papiers philosophiques et énigmatiques.

En suivant Sylvie de pas en pas ou bien vers où portent les pas, on trouve de tout petits billets, souvent très doux, emplis de poésie intimiste, légers ou envoûtants comme ces minuscules flacons remplis de parfums rares.

Paysan heureux (PH pour les intimes!) parle avec bonheur et une très belle plume de ses histoires de terre et de mécanique, de sa famille et de ses bêtes, de ses coups de cœur et de son rude labeur de paysan moderne.

Lilia, de l'autre côté de la Méditerranée, nous dévoile ses sentiments mi-figues mi-raisins et ses états d'âme du moment avec une extrême sensibilité et beaucoup d'humanité.

Le coucou de Claviers, comme son nom de l'indique pas, n'est pas un blog d'ornithologie mais un blog politique où l'actualité et les hommes qui la font, sont présentés dans de truculents billets. A ne pas oublier: le rébus du dimanche...

Roger, l'homme qui marche sur le chemin des grands jardins, a toute la nature pour palette et pour toile, glisse son cœur dans chaque caillou, chaque grain de sable et chaque végétal qu'il déplace et sait transformer les mots et les choses en étoiles.

Le domaine de Quinquabelle et ses imperfections parfaites est un véritable cabinet des curiosités, une farfouillerie d'objets splendides, une exposition permanente d'œuvres incroyables.

YMDS cherche, trouve, photographie les mots de la ville et nous les propose sous des titres qui nous obligent à voir l'image autrement... A voir pour avoir une autre idée des graffitis et des tags.

On passe de bons moments aussi chez Fanzesca qui nous propose ses chuchotis de poésie qui rendent la vie encore plus jolie.

Cat, Bérénice, Manue, Bulle, Takuhertz, Aniloïse, des personnes aimables, talentueuses et plaisantes mais dont la vie très active leur laisse peu de temps pour bavarder, batifoler et se balader dans leur blog et dans les nôtres.


Depuis peu, j'ai découvert d'autres univers où je me balade en sifflotant...

Dans ses magnifiques lignes de vie, Gilles nous raconte la vie, la mort, l'amour, sans détour, sans fioritures avec des mots si vrais, si forts, avec des expressions et des métaphores si belles qu'une seule lecture ne peut jamais suffire.

Grimimi Sue, verse doucement dans son blog plein d'amour ses espoirs, ses larmes, ses victoires et ses drames de mamie perdue sans ses petits-enfants.

Croukougnouche (voui, voui, ça existe) avec ses extraordinaires bonnets de laine loufoques, ses petites histoires sans importance (tu parles, elles sont géniales, tes histoires!), ses photos insolites nous emporte dans son méli-mélo rigolo.

Fabuleux, Fabulo! Une suite ininterrompue d'associations d'idées, d'images et de mots qui nous entraînent dans le monde merveilleux de la Licorne où rêve et réalité se mélangent à l'infini.

Mathilde, avec bien plus que des mots, nous accueille en Avignon et nous propose de partager avec elle des images, des citations, des idées, son goût pour le tango et pour la poésie et elle nous parle d'amour, toujours!

Je cherchais une mire et j'ai trouvé des Blogborygmes... Quand on sait ce que veut dire le mot "borborygmes", il est facile de deviner que là-bas, on ne va pas s'ennuyer... Tant-Bourrin, Saoul-Fifre, Andiamo & C° vous y attendent.

Que dire de la tortue légère ? Des mots pleins de vie, des images pleines de couleurs, la main sur le cœur, la nature et ses beautés, ... une très belle façon de vivre.

Et les deux petits derniers qui sont venus me rendre visite et dont j'ai apprécié les univers:

Olivier de Vaux nous parle de tout, vraiment de tout, avec un plaisir non dissimulé et nous offre de délicieux petits moments de bonheur.

Des images légendées par de belles citations ou des sages paroles illustrées de jolies images: voilà ce que l'on trouve dans Images et citations. Ici, on fait du bien aux yeux et à l'esprit.

Merci à vous tous pour vos mots & vos images & vos idées & vos fantaisies & votre goût du partage & vos visites & tout ça & tout ça...

(Je ferai prochainement un 'tit billet sur mes blogs choisis dans l'épaminothèque!)

jeudi 7 janvier 2010

& En attendant les JO

En ce début janvier 2010, non seulement je porte avec bonheur, depuis deux semaines à peine, le beau et doux titre de "mamie", mais en plus, sans participer à aucune des épreuves des Jeux Olympiques, je récolte une jolie médaille en provenance du Canada...
Cette année commence vraiment bien!

C'est Grimimi Sue, mamie aimante d'outre-atlantique, qui m'a décerné cette récompense. Je la remercie donc très chaleureusement de ce geste amical et je lui suis très reconnaissante des gentils mots qu'elle écrit sur mes esperluettes.
Allez faire un tour là-bas, chez elle, au pays des caribous, pour découvrir les émotions, les espoirs et les désillusions d'une mamie au grand cœur brisé...

Quand on reçoit une médaille aux JO, on entend l'hymne de son pays. Dans la blogosphère, les rituels sont différents lorsque l'on obtient "a good appreciation".

Voici les 7 règles qu'il faut suivre:
1. Remercier les donneurs.
2. Mettre les donneurs en lien.

3. Copier l'image et la montrer sur son blog.
4. Raconter sept choses inconnues sur soi-même.
5. Offrir à son tour le prix à sept (cinq) blogeurs/ses.

6. Ajouter leur lien.

7. Leur annoncer qu'ils doivent à leur tour se découvrir.

Bon... 1, 2 et 3 : c'est fait.
4: raconter 7 trucs sur moi que j'ignore.... complexe mais pas inintéressant!

a) Je ne sais pas comment mon petit-fils m'appellera (J'aimerais autant que possible éviter Mâââmiche, Grand-maman, Mémère, mais c'est lui qui décidera!)
b) Je ne sais pas à quel âge j'arrêterai de travailler (Les lois sur l'âge de la retraite sont si imprévisibles depuis quelques temps...)
c) Je ne sais pas quelles personnes me détestent ni pourquoi.
d) Je ne sais pas quand je pourrai aller voir mes parents qui habitent très loin d'ici.
e) Je ne sais pas combien de temps j'écrirai des billets sur ce blog.
f) Je ne sais pas si je rencontrerai un jour certains d'entre vous dans la "vraie vie".
g) Je ne sais pas quand je mourrai et je ne veux surtout pas le savoir...

En 5, il faut décerner ce prix à 7 autres blogueurs. Je m'y refuse pour de très nombreuses raisons. La première, c'est que 7 c'est trop peu...
Par contre, mon prochain billet ne parlera que de vous, oui, vous, là, devant votre écran. Ce sera ma façon à moi de m'acquitter du 6 et du 7 afin que tout le monde puisse monter sur le podium sans médaille.

Médailles Vancouver 2010 (Jonathan Hayward)

mardi 5 janvier 2010

& Hommage à un vilain pas beau

Après un premier billet tout doux de l'an X, dédié à mon petit-fils nouveau-né, voici un petit billet caustique dédié à un ami.

Je souhaiterais en ce début d'année rendre un hommage appuyé à une vieille connaissance, à un ami de longue date dont la présence à mes côtés, cette année encore, me fut non seulement nécessaire mais également bénéfique.

Que dire de lui?
De prime abord, quoique toujours tiré à quatre épingles, il n'est guère agréable à regarder (c'est pire au bout de quelques minutes d'entretien!).
Il a le teint grisâtre, le bleu de l'œil assez terne et le cheveu rebelle voire hirsute.
Comme il est susceptible et très tatillon en matière d'hygiène, je mets toujours des gants lorsque je le rencontre pour ne pas lui hérisser le poil (c'est qu'il a parfois des répliques fort piquantes, le bougre!).
Il est amateur de longs bains grâce auxquels il se détend pour devenir enfin tout moelleux.
Dès lors et pendant quelques minutes, habillé de bleu pâle, il est totalement disponible, efficace, rigoureux, implacable, irremplaçable, admirable, étonnant, stupéfiant, puissant, doux pour les uns, agressif pour les autres. Il accomplit toutes les tâches que je lui confie avec brio, de la plus délicate à la plus rude, de la plus complexe à la plus simple ...
Puis, tout à coup, fatigué de tant d'efforts, épuisé de s'être donné corps et âme sans compter, il s'éteint. Avachi, le corps torturé et noir jusqu'au fond de son cœur, il meurt...
...et j'en reprends un autre!

C'est que je les achète par boîtes, moi, les tampons Jex!
Et comme c'est vrai ce qui est écrit sur le carton d'emballage:
"Je suis moche, mais qu'est-ce que je bosse!"

dimanche 3 janvier 2010

& Des Racines & des Ailes

Puisqu'ils m'ont emprunté mon esperluette pour écrire leur titre, je peux bien utiliser leur titre pour ma première esperluette de l'année, pas vrai?

Il y a 25 ans, en ce début du mois de janvier, j'allais devenir maman sous les yeux pleins de paillettes de ma chère grand-mère...
Et voilà qu'en ce début d'année 2010, je suis mamie sous le regard attendri de mes parents chéris...

Quatre générations!

Tant de liens qui se préparent, qui se devinent, qui se murmurent et qui s'esquissent durant l'attente de la naissance.
Tant de liens si doux qui se créent, qui se tissent et qui se colorent à l'instant de la naissance.
Tant de liens si forts qui réunissent, qui embellissent et qui rajeunissent les cœurs dès qu'on parle de la naissance.

Le tout petit qui naît nous replonge, malgré lui, vers nos racines. Il nous oblige à regarder notre passé et celui de notre famille. On ressort les albums photos pour se rappeler, pour revivre l'émotion de ces lointains moments de bonheur. On feuillette toutes les pages pour retrouver le bout du nez de mamie, les joues de papy, le menton de papa et les yeux de maman sur la frimousse toute douce du petit trésor qui dort dans son berceau...

Naître dans le présent c'est forcément avoir des racines comme ces arbres vénérables qui abritent notre quotidien grâce à leur croissance passée.
Bienheureux celui qui sait d'où il vient et qui peut éclairer son quotidien parfois sombre de la douce lumière de ses origines! Je sais ce bonheur et je vous l'offre, ici, dans mes esperluettes...
Comme il doit être difficile voire douloureux d'être soi-même quand on ne sait pas tout de soi.
Qu'il doit être difficile de comprendre cette histoire dont on est le héros mais dont on n'a jamais entendu le "Il était une fois..."!
Je tends la main et je souris à tous ceux et celles qui ignorent sur quel chemin leur vie a commencé...

Mais si naître, c'est regarder derrière soi pour savoir d'où on vient, c'est aussi comme monter en haut d'une colline, mettre sa main au-dessus de ses yeux pour se protéger de la lumière du soleil et regarder loin, très loin, pour savoir où on va...
Donner la vie, c'est croire dans le futur, comme les arbres vénérables qui sans cesse, croissent et verdissent pour toucher le ciel...
Donner la vie, c'est aller vers demain (comme l'ont fait mes parents avec moi) en tenant fermement la main de son petit enfant pour emprunter avec lui les chemins qui nous semblent les meilleurs, pour l'accompagner sur des sentiers inconnus et parfois périlleux, pour lui apprendre à traverser en toute sécurité des passages mal protégés et tout cela, pour atteindre un seul but: lâcher, un jour, la main de son petit enfant pour qu'il vole de ses propres ailes...

Sans le savoir, le jour de sa naissance, mon petit-fils a, à lui tout seul, réalisé, produit et animé un numéro spécial et ô combien exceptionnel de l'émission "Des Racines & des Ailes"...

Sculpture de
Blooms
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